Lougou est un village de la contrée qu’on appelle l’AREWA qui occupe une partie de la région de Dosso et de Tahoua actuellement et dont la capitale est Dogondoutchi,. La reine de Lougou, la SARRAOUNIYA est venu de Daoura au Nord du Nigeria actuel, au sud du Niger vers Zinder, à la suite d’un conflit avec ses frères.
Lougou est en 1899, un village réputé invincible, protégé par des collines et brousse épaisse avec les archers de Sarraouniya qui forment une armée défensive. Les reines ont dominé politiquement l’AREWA jusqu’à 1898, à l’arrivée de l’expédition militaire française menée par Voulet et de Chanoine pour faire la jonction entre les colonies françaises de l’Ouest et de l’Est de l’Afrique et s’opposer ainsi au colonialisme Anglais. Après une lutte farouche et sans merci, canon et fusils contre arcs et flèches, donc un combat inégal, la reine d’alors Sarraouniya Mangou mène plusieurs assauts et ses guerriers subissent d’énormes pertes, elle part se réfugier dans la forêt qui entoure Lougou dans l’espoir d’attirer l’envahisseur dans un piège, mais hélas les étrangers décident de mettre le feu à la brousse et Mangou perd plusieurs guerriers qui ont péri dans les flammes. La mission militaire française prend le dessus de celle qu’ils ont appelé « la Sorcière ».
Sarraouniya Mangou accablée par la honte de n’avoir pu arrêter l’envahisseur, de n’avoir pu protéger son peuple du massacre tente plusieurs suicides en voulant mourir dans le brasier d’abord et demander à la terre de l’engloutir ensuite.
Son vœu resté sans effet, elle proclame aussitôt que toutes celles qui la suivront porteront à l’avenir cette honte qu’elle subit et resteront cloîtrés.
Sarraouniya Mangou aurait proféré à l’encontre de ses ennemis français, des malédictions et provoqué ainsi leur fin tragique et malheureuse, en devenant fous, ils commettent des exactions en brûlant tout sur leur passage, révélées en France, certains membres de leur colonne se révoltent contre leur cruauté et ils ont été tués par leurs soldats.
Comme les reines précédentes, la reine d’aujourd’hui dénommée Joumma, isolée dans sa case, excepté lors des rares visites que lui rendent de vieilles femmes pour lui tenir compagnie. Sans pouvoir politique, elle demeure cependant la prêtresse, l’autorité religieuse. Le culte de Toungouma dépend d’elle, Toungouma la pierre magique, matière inerte qui trace des jugements, qui désigne celui qui a volé, qui le dévoile grâce à son pouvoir. Le pouvoir magique lui vient de ce que tout le monde y croit, tout le peuple de la contrée, nomade et sédentaire.
La pierre Toungouma, est venue aussi de Daoura avec la reine, dans ses bagages,… elle se trouve à quelques kilomètres (3km) de Lougou. C’est cet éloignement qui renforce la confiance. Certains voudraient s’accaparer la pierre pour ne pas subir le jugement mais la pierre demeure toujours sur place, depuis des centaines et des centaines d’années et ce rite qui s’est perpétué jusqu’à aujourd’hui est profondément ancré dans l’esprit des gens de l’Aréwa et des environs.
A Lougou au décès d’une reine, la nouvelle est désignée par un système mystique, le TAKARMA. Les détenteurs des secrets, les prêtres que nous appelons YANKASSA viennent auprès de la dépouille mortelle, ils prononcent leurs incantations, nomment les femmes de tous les villages réunies et le corps de la défunte va bouger au nom de celle qui doit la remplacer et se diriger vers elle. Immédiatement après sa désignation, la nouvelle reine quitte son foyer. Toute reine, à sa nomination, perd le titre d’épouse et le titre de mère, ce qui signifie que, même si elle est mariée, elle n’a plus de mari. Même si elle a des enfants, ses enfants sont écartés d’elle. Elle se consacre totalement au bien de la communauté.
Lougou est en 1899, un village réputé invincible, protégé par des collines et brousse épaisse avec les archers de Sarraouniya qui forment une armée défensive. Les reines ont dominé politiquement l’AREWA jusqu’à 1898, à l’arrivée de l’expédition militaire française menée par Voulet et de Chanoine pour faire la jonction entre les colonies françaises de l’Ouest et de l’Est de l’Afrique et s’opposer ainsi au colonialisme Anglais. Après une lutte farouche et sans merci, canon et fusils contre arcs et flèches, donc un combat inégal, la reine d’alors Sarraouniya Mangou mène plusieurs assauts et ses guerriers subissent d’énormes pertes, elle part se réfugier dans la forêt qui entoure Lougou dans l’espoir d’attirer l’envahisseur dans un piège, mais hélas les étrangers décident de mettre le feu à la brousse et Mangou perd plusieurs guerriers qui ont péri dans les flammes. La mission militaire française prend le dessus de celle qu’ils ont appelé « la Sorcière ».
Sarraouniya Mangou accablée par la honte de n’avoir pu arrêter l’envahisseur, de n’avoir pu protéger son peuple du massacre tente plusieurs suicides en voulant mourir dans le brasier d’abord et demander à la terre de l’engloutir ensuite.
Son vœu resté sans effet, elle proclame aussitôt que toutes celles qui la suivront porteront à l’avenir cette honte qu’elle subit et resteront cloîtrés.
Sarraouniya Mangou aurait proféré à l’encontre de ses ennemis français, des malédictions et provoqué ainsi leur fin tragique et malheureuse, en devenant fous, ils commettent des exactions en brûlant tout sur leur passage, révélées en France, certains membres de leur colonne se révoltent contre leur cruauté et ils ont été tués par leurs soldats.
Comme les reines précédentes, la reine d’aujourd’hui dénommée Joumma, isolée dans sa case, excepté lors des rares visites que lui rendent de vieilles femmes pour lui tenir compagnie. Sans pouvoir politique, elle demeure cependant la prêtresse, l’autorité religieuse. Le culte de Toungouma dépend d’elle, Toungouma la pierre magique, matière inerte qui trace des jugements, qui désigne celui qui a volé, qui le dévoile grâce à son pouvoir. Le pouvoir magique lui vient de ce que tout le monde y croit, tout le peuple de la contrée, nomade et sédentaire.
La pierre Toungouma, est venue aussi de Daoura avec la reine, dans ses bagages,… elle se trouve à quelques kilomètres (3km) de Lougou. C’est cet éloignement qui renforce la confiance. Certains voudraient s’accaparer la pierre pour ne pas subir le jugement mais la pierre demeure toujours sur place, depuis des centaines et des centaines d’années et ce rite qui s’est perpétué jusqu’à aujourd’hui est profondément ancré dans l’esprit des gens de l’Aréwa et des environs.
A Lougou au décès d’une reine, la nouvelle est désignée par un système mystique, le TAKARMA. Les détenteurs des secrets, les prêtres que nous appelons YANKASSA viennent auprès de la dépouille mortelle, ils prononcent leurs incantations, nomment les femmes de tous les villages réunies et le corps de la défunte va bouger au nom de celle qui doit la remplacer et se diriger vers elle. Immédiatement après sa désignation, la nouvelle reine quitte son foyer. Toute reine, à sa nomination, perd le titre d’épouse et le titre de mère, ce qui signifie que, même si elle est mariée, elle n’a plus de mari. Même si elle a des enfants, ses enfants sont écartés d’elle. Elle se consacre totalement au bien de la communauté.
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