lundi 10 mars 2008

RAPPORT EDITION 2007


Introduction

Le Festival Gatan-Gatan est une initiative du Collectif des Artistes JAWABI, association artistique et culturelle arrêté N°177 MI/AT/DAPJ/SA du 15 juin 1999.
L’idée de la création du festival de contes est née de plusieurs rencontres. Les membres du Collectif des Artistes JAWABI ont à l’occasion des rencontres professionnelles et festivals à l’étranger acquis la conviction qu’il faut développer un évènement de cette importance au Niger. L’idée a véritablement pris corps en août 2000 suite à des séances de travail avec M. HASSANE Kassi KOUYATE conteur franco-burkinabé de renommée international et directeur artistique de TAMA événements (France) et l’écrivain nigérien M.Alfred DOGBE.
La première, deuxième, la troisième, quatrième Edition de Gatan-Gatan, ont eu à révéler l’intérêt des populations locales pour les contes et les arts de l’oralité et la volonté réelle des organisateurs a assurer la pérennité d’un événement de telle importance au Niger.
L’accueil à bras ouverts dont elles ont fait montre, leur afflux massif dans les lieux des activités, le déplacement des populations environnantes, la disponibilité des établissements scolaires et des ressortissants de l ‘Aréwa d’ailleurs, tout cela témoigne de l’implication de tous dans les festivités et de l’importance du conte pour ces populations, de nos jours encore.
Le présent rapport décline, les objectifs, les résultats obtenus, le déroulement des activités, quelques messages des autorités, quelques images du festival, les difficultés rencontrées ainsi que les recommandations.

I. Objectifs
1.1. Objectif général
Gatan-Gatan, Festival International du conte et des arts de l’oralité de Dogondoutchi vise la promotion et le développement des arts de l’oralité.

1.2. Objectifs spécifiques
Il poursuit les objectifs spécifiques suivants :
1. Revaloriser et promouvoir le conte en tant qu’art intégrant la musique, le chant, la poésie, le théâtre et la danse ; et en tant qu’art social au service de la formation : morale, de l’enracinement culturel et de la distraction.
2. Offrir au public local (en particulier les jeunes scolarisés ou non) la possibilité de redécouvrir cette forme d’expression fondamentale et de rencontrer des conteurs nigériens et étrangers à travers leurs prestations.
3. Offrir un cadre d’échanges, de découvertes, et de créations favorables à la collaboration entre les artistes nigériens et le reste du monde et créer un espace propice à leur formation et à la promotion des jeunes talents.
4. Contribuer à la décentralisation des manifestations culturelles d’importances, et participer au développement des activités économiques et touristiques de la région de Dogondoutchi d’une part, du Niger d’autre part.

II. Les Résultats obtenus
2.1. Résultats obtenus 1

L’art de l’oralité est revalorisé et promus par la participation de :
· 1 groupe de danse (kiswend sida du Burkina Faso composé de 10 personnes) ;
· 2 orchestres musicaux (Goumbé star de Mali Yaro, l’Orchestre Akazama) ;
· 2 groupes de danse de possession (Yan Bori) ;
· Les flûtistes ;
· Les Gardawas ;
· Un chef chasseur ;
· Les Wanzameys
· Plus de 30 conteurs nationaux et internationaux ;
· Plus de 15 invités ;
· Plus de 20 journalistes.

2.2. Résultats obtenus 2

Des spectacles ont été programmés au CCFN/JR, le carnaval des enfants, le concours interscolaire pour le développement, devant la cour du chef traditionnel de Doutchi, dans les quartiers et les écoles de Doutchi, à la prison civile de Doutchi, à la maison de la culture YAZI Dogo, une veillée conte et une course hippique à Lougou et un grand spectacle au pied de la colline mythique de TOZON BIJINI.
· Plus de 350 spectateurs à la nuit de la parole au CCFN/JR étaient au rendez-vous ;
· 150 enfants ont participé au carnaval des enfants ;
· 5 écoles primaires et 3 écoles secondaires ont participé au concours interscolaire pour le développement ;
· Plus de 3000 spectateurs devant la cour du chef traditionnel ;
· Avec 6 spectacles dans les quartiers plus 500 spectateurs par spectacle ;
· Avec spectacles dans les écoles (5) école on a enregistré minimum de 80 à 2000 par spectacle
· 14 candidatures enregistrées au concours cuisine (8 candidatures) et tresses traditionnelles (6 candidatures) ;
· Un spectacle d’échange est programmé à la prison civile (plus de 200 personnes concernées);
· 3 spectacles programmés à la maison de la culture YAZI Dogo avec une moyenne de 2000 personnes par spectacle ;
· Une conférence a été organisée par le club RFI au CES Tagour (une centaine d’élèves y ont participés) ;
· 6 projections des films de sensibilisation par l’équipe du Cinéma Numérique Ambulant dans les quartiers avec une moyenne de 1500 personnes par spectacle ;
· Au moins 25 contes ont été enregistrés auprès des personnes d’âge divers par le studio conte ambulant ;
· Plus de 250 personnes à la veillée conte de Lougou ;
· 1 spectacle à la clôture au pied de la colline de TOZON BIJINI avec environ 20 000 personnes et avec une fin miraculeuse (pluie en décembre au sahel).

2.3. Résultats obtenus 3
Un cadre d’échange et de formation a été créé pour le brassage culturel à travers :
· L’atelier professionnel d’échange entre les conteurs (une 20 de conteurs) ;
· Un atelier en réécriture conte (une dizaine de personnes);
· Un atelier de formation en confection des masques, marionnettes, jouets…(une centaine d’élèves et non scolaires)

2.4. Résultats obtenus 4

Premier Festival international du Niger décentralisé avant même le début du processus de décentralisation politique au Niger (depuis 2001).
La 5ème édition avait continué dans ce sens avec la desserte du village de Lougou (empire de SAROUANIA Mangou).


Avec pour thème « Parole vecteur de paix et de cohésion sociale », la 5ème édition de Gatan-Gatan, Festival International du Conte et des Arts de l’Oralité de Dogondoutchi-Niger a été lancée officiellement le 30 novembre 2007 à la maison de la presse, sous le haut patronage du Ministre de la culture, des arts et des loisirs, chargé de l’entreprenariat artistique, en présence de la Ministre de la formation professionnelle et technique, du Maire de Dogondoutchi et devant un parterre d’invités, des journalistes et artistes. L’intervention du Ministre de la culture était axée sur le caractère éducatif du Conte et a invité les jeunes promoteurs à décentraliser les manifestations artistiques pour faire profiter les autres régions du Niger, que « Gatan-Gatan sert d’école aux autres promoteurs artistiques à cette ère de décentralisation ». Les mots du Maire de Doutchi sont « une collaboration franche avec le Collectif des Artistes JAWABI fondateur dudit Festival et a annoncé l’étude de l’octroie par la commune de Doutchi d’un terrain de 2000m2 pour abriter le village du Festival ». Le point de presse de cette 5éme édition a rassemblé autour du Directeur Gatan-Gatan trois autres Directeurs de Festival (Soukabé, festival de l’eau et Bijini Bijini). Prenant la parole, le directeur de festival de l’eau a remercie le Directeur de Gatan-Gatan du choix du thème qui sied avec le contexte que vie notre pays. Tous les directeurs des festivals ont émis leur soutien à leur frère promoteur artistique.


La 5ème édition Gatan-Gatan a permis au Festival International du Conte et des Arts de l’Oralité de s’affirmer davantage sur le plan national et international et cela grâce à l’appui morale et financier du ministère de la culture, de l’ensemble de son cabinet et des autorités de la commune de Dogondoutchi, aux conseils des personnes ressources du domaine de l’art, aux appuis, aides et sponsors de nos partenaires traditionnels et d’autres nouveaux arrivants et surtout à une entière mobilisation du comité d’organisation


Festival International du Conte et des Arts de l’Oralité a débuté par la nuit de la parole au Centre culturel Franco-nigérien (CCFN/JR) de Niamey le dimanche 02 décembre 2007. la nuit de la parole était ce soir l’occasion pour écouter et savourer les contes les plus agréables à l’esprit. Des conteurs venus de tous les horizons avec la bouche toutes pleine des belles paroles si belles et fleuries, qu’on n’a pas vu le temps s’envolé. Cette soirée dédiée à la parole gage de la paix a vu la participation des conteurs venus du Burkina Faso, de la France, de la Centrafrique, du Tchad, de la Suisse, de la Belgique, du Togo, du Mali, du Congo et du Niger. Le public composé d’autorités, des représentations diplomatiques, de personnalités de tous genres, d’artistes et des passionnés a eu droit à un spectacle riche en couleurs et en enseignements. Les conteurs présents ont tenu en ébullition les spectateurs pendant deux (2) heures trente (30) durant. Ce spectacle à la mesure de l’évènement, nous a plongé dans les réalités du conte.

La surprise de la nuit de la parole de la 5ème édition était la participation de deux (2) pépinières du conte au Niger à savoir :
Rahina Balarabé et Mariama.
Ces deux élèves de l’école primaire ont émerveillé le publique.
Le conte « la fille désobéissante » de Rahina était une occasion pour dire aux petites filles : respecter les dires des parents enfin d’éviter de se trouver dans des situations difficiles.
IZA GANI ou l’enfant terrible de Mariama est aussi une morale pour enfants à travers la bravoure d’un enfant.
Nos osons espérer à travers cette première initiative réussie, que d’autres enfants de leurs âges leur emboîteront les pas. En souhaitant bonne chance à ces amoureuses du conte, nous sollicitons davantage un appui morale des

Le carnaval des enfants, le concours interscolaire pour le développement, l’atelier de réécriture, et le cinéma numérique ambulant sont là quatre activités en prélude du Festival.

Participation du carnaval des enfants était impressionnante. Elle constitue pour le Festival une source d’attraction et d’éducation des jeunes et d’information pour les parents. Cet atelier carnaval a réuni plus de cent (150) enfants. Il a été soutenu par l’UNICEF Niger. La formation et la supervision sont assurées par Bizo. Cette activité programmée du 30 novembre au 05 décembre 2007 est en amont au Festival.

Pendant quinze (15) jours, ces enfants ont travaillé à créer des instruments, des masques et des costumes de même que des chansons et des slogans de sensibilisation (sur la lutte contre le paludisme, le VIH/Sida, l’hygiène et assainissement, la lutte contre le travail des enfants, sur l’enregistrement des naissances etc …). Le Carnaval des enfants sillonnait les artères et les rues de la Commune de Dogondoutchi, et des représentations sur les sites du Festival (Maison de la culture, TOZON BIJINI...)

Toujours en prélude à la 5ème édition, le concours interscolaire pour le développement a réuni un certain nombre des écoles (Ecole sud, Ecole Est, Ecole fille, Ecole bilingue, Ecole publique, CEG 1, CEG 2 et CES Tagour) autours des disciplines suivantes :
· Le Conte ;
· Sketchs ou saynètes
· Poème ;
· HIP HOP.
Ces disciplines se sont focalisées autours des thèmes : les IST/VIH/Sida ; le paludisme ; la malnutrition ; et l’hygiène et assainissement.
La remise des prix s’est déroulée à la soirée de TOZON BIJINI le Samedi 08 décembre 2007.
Résultats des concours interscolaire pour le développement Gatan-Gatan 2007 sont :

Catégorie A (écoles préscolaires et primaires)

1. Conte: Prix d'encouragement du jury à l'école publique pour son conte: la dune de baboura bour

2. Sketch: 1er prix: Ecole Sud
2ème prix Ecole fille

3. Poésie: 1er Prix: Ecole Est
2ème Prix: Ecole publique
3ème prix Ecole bilingue

4. HIP HOP: Prix d'encouragement à l'école fille

Catégorie B (Etablissement d'enseignement secondaire)

1. Sketch: Prix d'encouragement du jury au CEG 1

2. HIP HOP: 1er Prix: CES Tagour
2ème Prix CEG 2
3ème Prix CEG 1

Le cinéma numérique ambulant (29 novembre au 05 décembre) à travers les différents thèmes qu’il a abordé à drainer une grande foule. Pendant une semaine le CNA avait passé quartier par quartier pour projeté des films de sensibilisation. Au total sept (7) quartiers ont été desservis. Après chaque séance, le débat était ouvert soit par des questionnaires préparés par les organisateurs, soit des questions posées par les spectateurs pour le besoin d’éclaircissement. La population avait émis le vœux de voir Gatan-Gatan se pérennisé et projeté à l’avenir des films comiques de sensibilisation sur des thèmes des problèmes de société.

Le 04 décembre 2007, tous les festivaliers conteurs, chanteurs, groupe de danse, groupe musicaux et les invités après une longue promenade avec les taxis motos (kabou- kabou) en tête se sont retrouvés devant la cour de l’honorable chef traditionnel de l’AREWA pour l’ouverture officielle de la 5ème édition de Gatan-Gatan. Après les mots de bienvenu et de prière du chef, le Directeur du Collectif des Artistes JAWABI et de Gatan-Gatan Monsieur Oumarou Hachimou a émis le vœu de voir perduré cet important événement culturel et surtout le besoin d’un soutien inlassable des autorités coutumières et politiques.

Nous vous remercions pour cette marque confiance pour la région de l’AREWA pour abriter les éditions de Gatan Gatan et vous avez toute la bénédiction et le soutien des arawas » a-t-il dit l’honorable chef traditionnel de Doutchi.
Fig 10 : Honorable chef traditionnel de dogondoutchi Amadou Ghao

« Nous sommes toujours ravi d’être à vos côtés pour vous apporter et vous servir les valeurs culturelles d’ici et d’ailleurs. Votre soutien moral et matériel est d’une importance capitale pour la survie de cette grande manifestation culturelle des arts de l’oralité. », a-t-il dit le directeur de Gatan Gatan.

Gatan Gatan
« La culture est un cadre d’expression de nos valeurs culturelles identitaires, ces rencontres culturelles sont les preuves que l’Afrique n’est pas un continent sans culture. La guinée à travers les différents festivals est de tout cœur avec le peuple nigérien pour le développement des entreprises culturelles. Nous vous confions cet homme (Déffo, directeur de Gatan-Gatan) car il est la fierté parmi les hommes qui se battent pour l’émergence et la diffusion de nos cultures. », A-t-il prononcé Mr. Abdoulaye Diallo Directeur du théâtre National de la Guinée.
Fig 12 : Mr. Diallo directeur du théâtre national de guinée Conakry et OUMAROU Hachimou alias Déffo


A l’affiche de l’ouverture officielle de cette 5ème édition, nous avons la participation des taxis motos dites « Yan Kabou kabou ». Cette mobilisation de Yan kabou Kabou a donné beaucoup plus de couleur à la fête. Ce jour s’était plus des centaines des motos qui ont accompagnés le cortège du Festival Gatan-Gatan dans les rues et ruelles de Doutchi.

Devant la cour du chef la fête était de plus belle. Après les discours des différents intervenants, nous avons assisté à la prestation des certains conteurs, des démonstrations de danse du groupe de danse du Burkina, les flûtistes, les gardawas et des Yan Bori.
Prenant la parole le Maire de la commune de Dogondoutchi a souhaité la bienvenue à tous les festivaliers et invités de Gatan Gatan 2007. « Vous êtes chez vous renchéri le Maire, Gatan-Gatan restera toujours fort parce que la population de l’AREWA est reconnue pour son attachement à la sauvegarde de toutes les expressions culturelles héritées, sa conviction n’est pas de transmettre des cendres aux générations futures, mais la braise». Pour finir Mr. Le Maire a tenue à rendre un hommage mérité aux promoteurs du Collectif des Artistes JAWABI.

La soirée du 04 décembre 2007 à 20h30, c’est le tour de la maison de culture Yazi Dogo d’accueillir le Festival Gatan- Gatan. Le public venu en grand nombre donnait une belle image de fête. La Maison de la Culture YAZI DOGO était pleine à craquer. Cette soirée était consacrée pour rendre hommage au célèbre leader vocal, auteur compositeur du groupe musical AKAMA le Feu OUMAROU Assoumane. Le choix de ce groupe pour accompagner Gatan-Gatan est lié au style musical inspiré de la danse de possession. Ce type de danse est une composante de l’expression de l’oralité.

Du 05 au 06 décembre, les quartiers et les écoles ont eu droit à la visite des équipes des conteurs. L’ambiance était bon enfant. Dans les quartiers nous avons assisté à plus d’enthousiasme de la population. Aux écoles les conteurs sont accueillis par une foule des élèves impatients d’écouter les contes d’ici et ailleurs. Ces manifestations se sont terminées sans danger compte tenu de la mobilisation des enseignants et des organisateurs

Lougou, l’empire de SARAOUNIYA MANGOU a été le site de l’excursion de la 5ème édition, malgré l’accès un peu difficile du site (50 km dont 20 rocailleux), la ferme volonté des organisateurs et celle des invités, Gatan-Gatan s’est rendue à Lougou dans les environ de 14 heures. Avec nos moyens de transport inadapté au terrain, nous avons été impressionné par l’accueil de la population (à 3km) venu sur des chevaux.

Après l’accueil de la population et la rencontre des autorités coutumières locales, le repas s’en ait suivi. La course hippique avait démarrée à vers 16 heures. Les chevaux candidats étaient divisés en deux catégories (de 2 à 3 ans et de 4 au plus). Le trophée Gatan-Gatan a été remporté par un cheval de la catégorie de 3 ans.

A la tombée de la nuit, une grande veillée traditionnelle avait réunie autour d’un feu tous les conteurs et la population de Lougou. Cette manifestation s’est prolongée tard la nuit vers 4 heures du matin. Au cours de cette veillée inoubliable la parole était à celle ou à celui qui voulait la prendre. Le Lendemain matin une visite sur le champ de bataille (entre les guerriers de la Reine Sarouania et les tirailleurs de la mission d’exploration Voulet et Chanoine), nous a permis de constater le manque d’intérêt des autorités politiques dans la préservation de nos patrimoines culturels. Il était impensable de découvrir à l’air libre les ossements de nos vaillants guerriers qui se sont battus contre la pénétration coloniale et ont défendu la souveraineté de nos territoires.

L’après midi du 07 décembre a été marqué par la visite d’échange à la prison civile de Dogondoutchi. Les échanges ont regroupé le personnel d’encadrement, les prisonniers conteurs et animateurs (chansons et danses) avec les artistes nationaux et internationaux sans oublié la troupe féminine d’animation de la maison carcérale de Dogondoutchi. Nous avons trouvé une maison carcérale bien entretien et un environnement d’une une bonne collaboration des différents intervenants de cet établissement (juge, régisseur général et gardiens de paix de la prison).

Un concours de tresses et cuisines traditionnelles a marqué la soirée du 07 décembre à la maison de la culture toujours archicomble.
La dernière soirée était la clôture au pied de la grande mythique et mystique colline Tozon BIJINI, présidé par le conseiller technique du ministre de la culture, des arts et des loisirs chargé de l’entreprenariat artistique Monsieur ABDO SARKI, du maire de la commune de Dogondoutchi, du Directeur adjoint du centre culturel Franco nigérien Jean ROUCH de Niamey, du Directeur du Festival BIJINI-BIJINI et plus de vingt mille personnes était au rendez vous, carnaval des enfants, chants, poésie en français et langues nationales, les groupes traditionnels, les conteurs (9 nationaux et internationaux et grand orchestre Goumbé stars de la capitale étaient au menu. Il y a eu aussi la remise des prix aux lauréats des différents concours amateurs de Gatan-Gatan édition 2007dont entre autres le concours interscolaire pour le développement, le studio ambulant conte, concours de tresses et cuisine traditionnelle…

Un décor lumineux , impressionnant, magique et imposant de la colline TOZON BIJINI en carte d’Afrique dirigé et signé par le gigantesque JACOB BAMOGO, désormais traditionnel régisseur général de Gatan-Gatan accompagné par ces stagiaires après leur nième formations dont la première a été commandité par Gatan-Gatan en 2002.

D’une fin miraculeuse, la pluie, oui de la pluie au mois de décembre dans un pays sahélien a dispersé la cérémonie, après plus de trois heures d’horloge d’intense activité au pied de la colline. Au sein de la population tous sont unanime que Gatan-Gatan est inscris dans l’agenda historique, ils sont tous fier de voir cette manifestation des arts de l’oralité béni par les cieux.
La mère d’un de nos organisateurs disait ceci « le Gatan-Gatan de cette année (2007) est trop beau pour que ça finisse ainsi » ; elle a vraiment raison, au retour de la délégation sur Niamey et à l’entrée de la capitale un de nos minibus s’était renversé après un éclatement de pneu avant. Heureusement, plus de peur que de mal, personne n’a dormi à l’hôpital de Niamey, tous ont reçu les premiers soins à l’Urgence et rentré individuellement sous l’œil vigilant de notre partenaire de toujours le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch qui a mobilisé son directeur adjoint avec une avance pour payer toutes les ordonnances de nos blessés légers.


III. Les difficultés
Gatan-Gatan 2007 était beau, très beau et tous nos invités étaient fiers, fiers d’avoir vécu cette aventure avec nous, mais un peu triste à la fin car beaucoup sont rentré sans leur cachet indispensable à la continuité de la vie de l’artiste. Un handicap dû au moyen financier très insuffisant que nous avons pût mobiliser, oui Gatan-Gatan 2007 est le plus pauvre de toutes les éditions antérieures. Plusieurs partenaires ont manqué à notre appel, Africalia Belgique, la coopération suisse dont nous avons reçu une réponse négative à la dernière minute et enfin la subvention de l’état (5 000 000 Fcfa) n’était que sur les papiers.

IV. Les Recommandations
Le cinquième festival international du conte et des arts de l’oralité de Dogondoutchi. « Festival Gatan-Gatan » du Niger vient de fermer ses portes et le collectif des artistes JAWABI remercie ses partenaires fidèles grâce à qui, il est fier d’avoir utiliser une fois encore la culture pour promouvoir les valeurs de paix, de solidarité et d’intégration. Pour toujours réussir cette mission, il souhaite davantage compter sur ces mêmes partenaires et d’autres qui voudront l’aider apporter leur soutien afin de lui permettre d’atteindre et de remplir pleinement la mission dans laquelle il s’est engagé. Nos recommandations sont :
A l’égard de l’Etat :
· Prévoir des subventions régulières de fonctionnement pour une meilleure préparation et l’amélioration des conditions de vie des organisateurs ;
· Mettre réellement en exécution la politique de faire faire prôné dans les discours ;
· Participer physiquement et régulièrement aux évènements à tous les niveaux ;
· Faire les engagements matériels et financiers conséquent à temps.
Aux collectivités :
La culture faisant partie du domaine du publique et du devoir des élus à faire bénéficier aux populations nous suggérons :
· Une sensibilisation pour une implication plus importante de la population cible ;
· Une programmation des subventions et mettre à la disposition des organisateurs à temps ;
· Une présence physique des élus locaux dans toutes les manifestations.

Aux partenaires :
· Une participation physique aux différentes activités du Festival ;
· Un soutien financier plus consistant pour la réalisation de nos objectifs ;
· Une diversification de prise en charge des différents chapitres de notre budget ;
· Une confirmation à temps de sa participation matérielle et/ou financière.
A la presse :
· Une participation physique aux différentes manifestations ;
· Une couverture de bout en bout des manifestations.

Prochaine édition, la sixième, du 17 au 22 novembre 2008 !!!
On vous attend tous, bienvenue à Niamey et Dogondoutchi
Le 15 novembre 2008 la nuit de la parole au CCFN/JR de Niamey.Motion de remerciements :
Le Comité d’organisation du Festival Gatan-Gatan remercie vivement tous ses partenaires qui ont su bien l’accompagner de tout leurs soutien financier matériel et moral pour une belle réussite de la 5ème édition.
Ces remerciements vont entre autres :
§ Au Ministre Monsieur Oumarou Hadary et au Ministère de la Culture, des Arts et Loisirs, Chargé de la Promotion de l’Entreprenariat Artistique ;
§ Au Maire Monsieur BAGOUDOU Souley et le conseil communal de Dogondoutchi Niger commune de Dogondoutchi ;
§ A la Préfecture Dogondoutchi ;
A nos traditionnels partenaires :
§ A Office de la Radio et Télévision Nationale (ORTN) ;
§ Au Centre Culturel FRANCO-NIGÉRIEN Jean Rouch (CCFN/JR) et l’implication personnel de la Directrice et de son Directeur Adjoint ;
§ A l’Ambassade de France au Niger ;
§ A la Représentation de l’UNICEF au Niger ;
§ Hôtel Univers ;
§ Le Commissariat aux Grands évènements
§ Au Club RFI de Niamey.
A nos nouveaux partenaires et avec le souhait que le partenariat se solidifie davantage :
§ Dounia TV ;
§ Dallol FM ;
§ La griffe
§ Régie Pub ;
§ Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN) ;
§ Institut Pratique de Santé Publique ;
§ Lecture Publique ;
§ Ambassade de USA

Ainsi qu’à toute la Presse nationale et internationale qui a bien voulu nous accompagner dans cette grande aventure du début à la fin. Qu’elles trouvent ici une grande reconnaissance des organisateurs de Gatan-Gatan.
Aux anonymes dont les actions ont contribué à une bonne organisation de cette 5ème édition.

dimanche 3 février 2008